Météorologie générale

 

 

 

 

Chapitre 1 : le rayonnement

 

 

 

 

1. Généralités

 

 

1.1. Différents modes de transfert de chaleur

 

1.1.1. La conduction

 

La conduction est un transfert de chaleur de molécules à molécules. A grande échelle ce mode est peu efficace du fait de la mauvaise conductibilité de l’air.

 

exemples : barre métallique chauffée Þ agitation moléculaire Þ transport de chaleur

: morceau de bois Þ pas d’agitation Þ aucun transport

 

 

1.1.2. La convection

 

mouvement d’ensemble des particules [ petite échelle ]. Les particules surchauffées deviennent moins denses et s’élèvent. En s’élevant elles se refroidissent, deviennent plus pesantes et redescendent. Il y a donc création d’un cycle.

 

 

1.1.3. Le rayonnement

 

A l’échelle planétaire, il ne peut y avoir de conduction ni de convection du fait du vide sidéral. Néanmoins la terre reçoit de la chaleur.

Il existe donc bien un autre mode de transfert de chaleur : le rayonnement.

 

 

Rappel :

On peut mettre en évidence la fréquence [ F ] et la longueur d’onde [ l ]

 

 

1.2. Différentes propriétés du rayonnement

 

1.2.1. Le corps noir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On définit les rapports de chacun des flux F a, F r, F t, au flux incident F i :

 

a = F a / F i coefficient d’absorption

r = F r / F i coefficient de réflexion

t = F t / F i coefficient de transmission

 

on a évidemment : 1 = a + r + t

 

un corps noir est un corps théorique qui a la particularité d’absorber tout le rayonnement incident.

le corps noir appelé encore radiateur intégral ou de Planck est un corps pour lequel a =1 et donc : r = t = 0 ; c’est un absorbeur parfait, donc un corps de référence.

 

exemples : le soleil est assimilé à un corps noir dont la température de surface est de 6000 k

T k = 273.15 + t°c

 

 

1.2.2. Les corps réels.

 

 

 

1.2.3. Les corps gris.

 

1.2. 4. Emissivité du corps noir et des corps réels.

 

Expérimentalement on vérifie que les corps recouverts de peinture noire mate, de noir de fumée..... sont à la fois meilleurs absorbeurs et meilleurs émetteurs d’énergie que les mêmes corps recouverts de peinture blanche réfléchissante dans les mêmes conditions.

 

 

 

 

1.2.5. Lois des rayonnements.

 

A partir du corps théorique noir, les physiciens ont défini un certain nombre de lois.

 

E(W) = S(m2) s ( W..m-2. k-4) T4( k-4) avec s = 5.67 10-8 W.m-2. k-4

 

E : puissance émise

S : surface

T : température

s : constante de STEPHAN

 

 

l max ( m ) = b ( m.k ) / T (k) avec b = 2897.10-6 m. k

 

 

 

2. Le rayonnement solaire

 

2.1. Partie principale du rayonnement solaire.

 

2.1.1. Avant la limite atmosphérique.

 

 

 

2.1.2. Dans l’atmosphère

 

Le soleil émet des ondes vers la terre.

On considérera, pour notre étude succincte du sujet, que l’énergie solaire ne subissant aucune modification durant son trajet ( soleil- limite supérieure de l’atmosphère ).

Du fait du vide sidéral, cette approximation est d’ailleurs faible.

On définit la CONSTANTE SOLAIRE C = 1.396 kw.m-2 , comme la puissance reçue par unité de surface située à la limite supérieure de l’atmosphère et exposée normalement aux rayons.

La puissance reçue va varier avec la distance zénithale du soleil.

RS = C . cos h h = f ( j , saisons, heures )

 

 

 

 

 

En traversant l’atmosphère, le rayonnement solaire incident va s’affaiblir à cause de deux phénomènes.

* l’absorption sélective.

* la diffusion.

 

 

2.2. L’absorption sélective et la diffusion

 

2.2.1. L’absorption sélective.

 

L’atmosphère considéré dans son ensemble est un corps et comme tout corps, il va absorber en transformant en chaleur une partie du rayonnement incident.

 

ABSORPTION = CHALEUR

 

La caractéristique de l’absorption par l’air atmosphérique est la sélectivité. En effet, il y a absorption notable par :

O, N2, O2, O3 dans les rayons X et U.V

H2O, CO2, O3 dans le visible et les infrarouges.

 

On est amené à considérer, concernant l’absorption du rayonnement solaire, cinq intervalles spectraux ce qui confirme la sélectivité de l’absorption.

 

2.2.1.1. Rayons X et U.V courts [ l £ 0.18 m ]

 

Pour la plupart de ces radiations, l’absorption a surtout lieu au-dessus de 100 km avec création des couches ionisées F1 et F2

Les rayons X, moins absorbables, peuvent descendre jusque vers 90 km à 80 km créant la couche ionisée E.

La radiation de LYMAN a [ 0.1216 m ] est absorbée par O2 et c’est elle qui est responsable de l’ionisation de l’oxyde azotique NO, créant la couche ionisée D située vers 75 km.

Absorption totale au-dessus de 60 km par O, N2 ou O2 pouvant entraîner la dissociation de l’absorbant, par exemple : O2 = O + O, ou son ionisation.

 

2.2.1.2. U.V moyens [ 0.18 m < l £ 0.29 m ]

 

On a absorption totale soit par O2 ou O3.

L’absorption par O2 peut entraîner sa dissociation : O2 = O + O. Comme le coefficient d’absorption décroît vite lorsque l croît, il y a production d’oxygène O atomique à toutes les altitudes entre 90 km et 20 km.

Au-dessus de 60 km, les atomes O se combinent pour redonner O + O = O2, mais plus bas par effet de densité les atomes O se fixent sur des molécules O2 donnant O2 + O = O3.( l’ozone ).

L’ ozone ainsi formé absorbe à son tour l’ U.V moyen entre 0.21m et 0.29m dés qu’il existe en quantité appréciable, c’est à dire vers 50 km. Du fait de son très fort pouvoir absorbant pour cet U.V moyen, cela explique le maximum de température au niveau de la stratopause.

Cette absorption par O3 le détruit pour donner O3 = O2 + O. C’est pour cette raison que le maximum de densité de l’ozone se trouve plus bas ( vers 25 km ) que le maximum de température ( vers 50 km ).

 

2.2.1.3. U.V longs [ 0.29 m < l £ 0.40 m ]

 

Il y a absorption partielle par O3 entre 50 km et 10 km et l’atténuation des radiations est alors dûe principalement à la diffusion par l’air.

 

2.2.1.4. Visible [ 0.40 m < l £ 0.73 m ]

 

L’absorption a lieu par O3, par la vapeur d’eau, par O2 mais elle est très faible. Ici aussi l’atténuation des radiations visibles est dûe à la diffusion de l’air.

 

2.2.1.5. Infrarouge [l ³ 0.73 m ]

 

L’absorption est localisée dans la troposphère et elle a lieu par le CO2, l’O3 mais surtout par la vapeur d’eau. Qualitativement cette absorption dans la troposphère est prédominante par rapport à l’absorption dans le reste de l’atmosphère.

 

 

 

Remarques

 

Il y a en effet 11% de l’énergie incidente du rayonnement solaire qui est ainsi absorbée contre 4% par O3 et 0.1% par O2 hors de la troposphère.

 

Il est cependant important à noter que l’atmosphère est transparent pour les U.V, que la faible quantité d’U.V arrivant au niveau de la mer est dûe à la diffusion, enfin que ce sont les radiations les plus nocives [ X et U.Vcourts ] qui sont absorbées au-dessus de la troposphère.

 

Enfin on peut remarquer qu’en raison de la densité plus importante de l’air dans la troposphère, l’élévation de la température suite à l’absorption reste faible [ 0°5c par jour contre 5°c par jour à 50 km ]

 

 

Coupe dans l’atmosphère terrestre


 


1000 km

 

 

 


500 km

 

 

 

 

 


400 km

 

 

 

 


300 km

 

 

 

 

 

 

 

 

 

200 km


 

 

 

 

 

 

 

 

 


100 km

80 km


 

 

 


40 km

 

25 km

 


10 km


-100° 0° +100° +200° +300°c

 

2.2.2. La diffusion.

 

2.2.2.1. La diffusion moléculaire.

 

Lorsqu’un rayon solaire élémentaire rencontre sur son trajet des molécules d’air, il subira ou non une série de réflexions, réfractions et diffractions suivant que sa longueur d’onde est plus petite ou non que la taille de la molécule.

 

 

 

longueur d’onde > taille de la molécule

 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

Si la longueur d’onde est inférieure à la taille de la molécule, alors il y a diffusion.

Diffusion moléculaire : l -4 Þ si l ô , alors dif ö

Donc la diffusion moléculaire, peu efficace sur les radiations de grandes longueurs d’onde [Infrarouge ] agit de façon importante sur les courtes longueurs d’ onde.

Une molécule d’air va se comporter comme une petite source émettrice de rayons élémentaires de courtes longueurs d’onde du fait de la diffusion.

La diffusion explique enfin :

* la couleur généralement bleue du ciel. C’est en effet la radiation bleue de la lumière qui est la plus diffusée vers le bas. Ce bleu est d’ailleurs riche en U.V.

* la couleur rouge du soleil à l’aube et au crépuscule. Car c’est la radiation la moins diffusée par un long trajet dans l’atmosphère.

* la faible proportion d’ U.V. arrivant au niveau de la mer, car ce qui reste en U.V. du rayonnement solaire, est très largement diffusé ( ondes courtes ). C’est ainsi que la diffusion complète l’absorption en ce qui concerne les U.V.

 

 

2.2.2.2. La diffusion par les aérosols.

 

On appelle aérosols : des particules microscopiques en suspension dans l’air.

Cette diffusion est quelque peu neutre, c’est à dire moins dépendante de la longueur d’onde : dif aéro : l 1.3 mais est surtout sensible à la pollution naturelle et industrielle. Les particules sont plus grosses expliquant ainsi que la pollution modifie la couleur du ciel.

 

 

2.3. Le rayonnement solaire au voisinage du sol.

 

Le rayonnement solaire direct est donc affaibli par absorption sélective et par diffusion.

Cette quantité énergétique est d’autant plus grande que l’absorption et la diffusion sont faibles, c’est à dire lorsque le soleil est au zénith.

RS(au sol ) = C . cos h - RS(absorbé) - RS(diffusé)

 

 

3. Le rayonnement atmosphérique.

 

L’atmosphère possède deux rayonnements distincts :

 

3.1. Le rayonnement propre de l’atmosphère.

 

Nous prendrons pour notre étude un couche atmosphérique allant du sol jusqu’à 85 km d’altitude.

 

Quelques soient les températures extrêmes rencontrées dans cette couche, il apparaît d’après la loi de WIEN que le rayonnement atmosphérique se situe dans le domaine invisible de l’infrarouge.

Le rayonnement atmosphérique est dû dans sa quasi-totalité au gaz carbonique, à l’ozone et surtout avec une prépondérance importante à la vapeur d’eau.

 

La vapeur d’eau se trouve concentrée dans les basses couches.

Ra = Ea [ 0.6 + 0.042 e½ ] avec :

Ra : rayonnement propre de l’atmosphère

Ea : énergie rayonnante = S . s . T4

e : tension de vapeur d’eau en hPa.

 

Le rayonnement propre de l’atmosphère est presque entièrement absorbé par la surface terrestre.

 

 

3.2. Le rayonnement diffusé par l’atmosphère.

 

Chaque molécule se comporte comme une petite source de rayons élémentaires de courtes longueurs d’onde.

Pour simplifier l’étude, on distinguera deux cas : le rayonnement solaire diffusé vers l’espace et celui diffusé vers la terre.

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

On définit le rayonnement global RG ( tout ce qui arrive au sol ) comme la somme du rayonnement solaire et du rayonnement solaire diffusé vers le sol.

 

RG = RS + RS (dif ¯ )

 

4. Le rayonnement terrestre.

 

Le rayonnement terrestre possède deux rayonnements distincts :

 

4.1. Le rayonnement propre de la surface terrestre.

 

Ce rayonnement ne dépend que de la température de la surface et d’après la loi de WIEN, il a lieu dans le domaine invisible de l’infrarouge.

Le rayonnement terrestre est quasi-totalement absorbé par l’atmosphère, cela étant dû à la présence de CO2 et la vapeur d’eau présentant de larges bandes d’absorption pour l’IR.

 

 

4.2. Le rayonnement diffusé par la surface terrestre.

 

Au sol, du fait du changement de milieu [ passage de l’état gazeux à l’état solide ] il se produit deux phénomènes physiques : la diffusion et l’absorption.

 

Le rayonnement atmosphérique est presque entièrement absorbé par la surface terrestre donc très peu diffusé, il en va de même pour la partie non absorbée et non diffusée du rayonnement U.V.

 

Modifications par les terrains.

 

La plupart des terrains absorbe 90% de l’IR, mais dans une couche très mince. Il en résulte une variation diurne importante de la température de surface.

En ce qui concerne le rayonnement visible, la fraction diffusée du point de vue énergétique est très variable selon la nature du terrain, particulièrement sa couleur et son humidité.

On définit ainsi l’albédo terrestre AT , comme le rapport du rayonnement global diffusé au rayonnement global.

AT =

 

Exemples : terrain humide 0.08 à 0.10

sol sec rocheux 0.10 à 0.25

forêt 0.10 à 0.35

neige tassée 0.40 à 0.60

neige fraîche 0.80 à 0.85

 

 

Modifications par les nappes d’eau.

 

La diffusion ou réflexion par la surface libre d’une nappe d’eau varie beaucoup avec l’angle d’incidence du rayonnement et l’agitation de cette surface.

En moyenne, on admet que la fraction diffusée est : 5 à 15% dans l’IR et 10 à 25% dans le visible.

 

Ce qui n’est pas diffusé, pénètre jusqu’à une profondeur de 200 à 300 m ( contrairement aux terrains ). L’infrarouge est absorbé dans les 3 premiers mètres, puis le rouge l’est de 0 à 30m, l’orangé ensuite, puis le jaune.

Cette propriété d’absorption joue un rôle fort important pour le stockage de l‘énergie.

 

Du fait de l’absorption, l’albédo des nappes d’eau est très inférieur à celui des continents qui apparaissent plus clairs sur les photos satellites.

Enfin pour une nappe d’eau, l’absorption étant répartie sur une couche bien plus épaisse que dans le cas d’un terrain, la variation diurne de la température de la surface est négligeable.

 

 

 

 

5. Présence du milieu nuageux.

 

5.1. Influence pour le rayonnement solaire.

 

A sa surface supérieure, un nuage présente, en général, une surface de discontinuité avec l’atmosphère, d’où phénomènes de diffusion et d’absorption..

L’absorption propre de l’énergie solaire par l’eau, sous ses phases liquides et solides, augmente très vite avec la longueur d’onde.

Une couche nuageuse va absorber tous les rayons élémentaires dont la longueur d’onde est supérieure à 0.8 m .

Cependant, l’absorption de l’énergie par le nuage est assez faible, elle croît avec l’épaisseur du nuage et atteint 7 à 8 % pour des nuages très épais.

 

La présence des nuages intervient donc en tant que milieu diffusant .

La surface de discontinuité permet une réflexion, qui n’a pas les qualités optiques d’un miroir mais qui, d’un point de vue énergétique, est cependant efficace.

Une partie du rayonnement est diffusée vers l’espace : c’est la réflexion diffuse.

Une partie du rayonnement est diffusé vers le sol : c’est la transmission diffuse.

On appellera AN l’albédo d’un nuage le rapport de l’énergie réfléchie par diffusion à l’énergie incidente

 

AN =

 

AN : fonction de l’épaisseur du nuage si épaisseur Ú alors AN Ú

fonction de la nature des particules nuageuses si glace Ú alors AN Ú

fonction de l’angle d’incidence.

 

exemples : st eau e : 100m AN : 0.40

e : 200m AN : 0.50

e : 300m AN : 0.60

e : 400m AN : 0.70

as AN : 0.40 à 0.70

cb AN : 0.85

 

Plus un nuage a un albédo important, plus la réflexion diffuse est importante au détriment de la transmission diffuse.

 

5.2. Influence sur le rayonnement atmosphérique

 

La présence nuageuse accroît sensiblement l’émission propre atmosphérique, lorsque les nuages sont épais ils se comportent comme des corps noirs et leur émission dépend de la température de leurs base et sommet.

Par ciel couvert, il y a donc accroissement de la quantité du rayonnement atmosphérique.

 

En conclusion :

 

 

 

6. Bilans.

 

6.1. Bilan terrestre : BT.

 

Les gains.

 

Les gains proviennent :

* de l’absorption d’une fraction :

 

or : RG = RS + RS (dif ¯ )

 

et : AT =

 

donc RG(abs) = RG ( 1 - AT )

 

* du rayonnement atmosphérique dirigé vers le sol : RA ¯

on considére la partie absorbée : a RA ¯

 

gain total : RG(abs) = RG ( 1 - AT ) + a RA ¯

 

 

les pertes.

 

* uniquement dûes au rayonnement terrestre : RT

perte totale : RT

 

 

Bilan terrestre : BT = RG ( 1 - AT ) + a RA ¯ - RT

 

 

 

Le signe du bilan terrestre dépent de l’albédo terrestre.

De jour BT est positif.

De nuit BT est faiblement négatif : RG (1 - AT ) = 0 kw.m-2 + 0.35 kw.m-2 - 0.40 kw.m-2

En présence de nuages BT le jour est moins positif et la nuit il est moins négatif.

 

Néanmoins BT jour > BT nuit ce qui fait que l’on assite à un réchauffement global de la surface terrestre. Cela est confirmé en regardant les bilans annuels moyens. Pourtant la surface terrestre ne se réchauffe pas au fil des ans.

 

 

6.2. Bilan atmosphérique : BA.

 

Les gains :

Ils proviennent de l’absorption d’une fraction : * du rayonnement solaire RS

* du rayonnement terrestre RT

 

Les pertes :

Elles sont dûes à l’emission de l’atmosphère vers l’espace et le sol : RA­ et RA¯

 

Bilan atmosphérique : BA = RS (abs) + RT - RA­ - RA¯

 

Ce bilan annuel est négatif, pourtant l’atmosphère ne se refroidit pas au fil des ans..

 

Examinons une description énergétique de l’atmosphère avec la figure ci-dessous.

 

 

 

 

On estime à 100 unités énergétiques, l’apport radiatif de l’espace, constituant donc une perte de 100 U.

Ce rayonnement traverse la stratosphère en donnant lieu à une faible absorption : +2U.

98 unités arrivent dans la troposphère :

 

100U = 2U + 20U + 35U + 43U

donc bilan atmosphère - sol équilibré pour les courtes longueurs d’ondes.

 

 

Le sol a un rayonnement important, il perd 116U. Ces 116 U traversent l’atmosphère :

116U = 106U + 10U

158U = 102U + 56U

02 U = 02 U

donc bilan atmosphère - sol équilibré pour les grandes longueurs d’ondes.

 

 

 

 

 

S’il l’on fait les bilans séparés du sol et de l’atmosphère, des déséquilibres apparaissent.

 

 

 

 

Pour équilibrer ces deux bilans, il faut prévoir deux postes non radiatifs que sont les postes de chaleur latente ~ 23unités et le poste de convection thermique ~ 6unités.

 

 

 

 

7. Rééquilibrage locaux des bilans.

 

7.1.La conduction turbulente.

 

 

 

La conduction du sol transmet le refroidissement ou l’échauffement de la surface à une certaine profondeur avec un amortissement progressif mais également un retard de phase progressif. C’est bien-sûr la conductivité propre du sol qui intervient et elle varie selon la nature du sol. Ici aussi, les terrains et les nappes d’eau jouent un rôle différent. Notons simplement que la conduction est plus profonde et plus rapide pour un sol humide que pour un sol sec.

 

 

 

La conduction de l’air agit de manière analogue, transmettant les variations thermiques du sol aux basses couches de l’atmosphère. Cette conduction agit de manière efficace lorsqu’il y a de la turbulence.

Si la turbulence est nulle ( de nuit avec vent clame), la conduction est très faible. Mais s’il y a du vent, la turbulence accroît la conduction. Cependant en cas de refroidissement du sol, celui-ci n’est transmis qu’aux très basses couches de l’atmosphère, ce qui exige un minimum de turbulence (vent faible). Par contre en cas de réchauffement du sol, la conductivité turbulente peut atteindre une hauteur de 500 à 1500 m (même 3000 m en régions tropicales). C’est ainsi que l’on peut comparer l’atmosphère, en ce qui concerne la transmission de la chaleur, à un semi-conducteur avec transmission facile de la chaleur vers le haut mais transmission de froid très difficile vers le haut.

 

 

Conclusions

 

Les baisses nocturnes de température les plus rapides s’observent par temps clair et sec lorsque le vent est nul et le sol peu conducteur. C’est le cas des régions désertiques où; malgré leur latitude, le gel nocturne est souvent possible. Par contre, la variation diurne de la température du sol est très faible si le ciel est couvert par nuages bas, si l’atmosphère est humide et surtout s’il y a du vent. Sur les océans, cette variation diurne est pratiquement nulle.

 

C’est aussi la conduction thermique et turbulente de l’air qui explique le fait que le maximum diurne de température du sol (comme celle sous-abri) est atteint 2 à 3 heures après le passage du soleil au zénith.

 

 

 

 

7.2. La convection.

 

Trés souvent observée dans l’atmosphère, puisque les basses couches atmosphériques, quand elles séjournent sur des surfaces terrestres plus chaudes, subissent un échauffement par la base.

Les particules d’air plus chaudes s’élèvent et sont donc remplacées par d’autres plus froides créant ainsi une circulation.

 

 

Grâce aux échanges conductifs et convectifs entre le sol et l’atmosphère, une partie importante de l’énergie solaire emmaganisée par la surface terrestre est redistribuée très localement du fait d’une inégale répartition des terres et d’ensoleillement suivant les hémisphères.

 

 

7.3. L’apport de chaleur lié au cycle de l’eau.

 

 

 

Ce rééquilibrage ne se fait pas partout, il est efficace aux latitudes comprises entre les 30èmes et 40èmes.

 

 

Donc nécessité d’une ciculation générale.

 

 

8. Rééquilibrage planétaire.

 

 

Si l’on compare les températures moyennes observées sur les deux hémisphères avec les températures planétaires théoriques ( une atmosphère sans mouvement, c’est-à- dire, sans circulation pour assurer des échanges d’énergie et d’autre part une répartition uniforme des océans et continents, les températures théoriques planétaires ne tiennent compte uniquement que des effets de latitude et des saisons.), l’on remarque que, c’est seulement vers les latitudes voisines de 40°, qu’il y a concordance.

 

 

Latitudes

10°

20°

30°

40°

50°

60°

70°

80°

90°

Températures planétaires

théoriques

+32.8

+31.7

+28.3

+22.2

+13.9

+02.8

-11.1

-23.9

-32.2

-35.0

Températures observées

dans l’hémisphère nord

+26.1

+26.7

+25.6

+20.6

+13.9

+05.6

-01.1

-10.0

-16.7

?

Températures observées

dans l’hémisphère sud

+26.1

+25.6

+22.8

+18.3

+12.2

+05.6

-02.2

-09.4

-15.6

?

 

 

Par contre, les valeurs observées sont bien inférieures vers l’équateur [ de 6° ] et nettement supérieures vers les pôles [de 15° ].

 

 

 

* La circulation atmosphérique se fait par des mouvements horizontaux et verticaux des masses d’air. Les interférences entre ces deux mouvements donnant naissance à des cellules { HADLEY, FEREL, polaire }assurant le transfert de chaleur et de vapeur d’eau.

* La circulation océanique fonctionne de manière identique. On note que la contribution des océans au rééquilibrage planétaire est de 10% à cause des différences de densité des eaux (salinité).

 

 

 

EN CONCLUSION : La circulation atmosphérique mais aussi la disposition des masses continentales, la rotation de la terre entre autres, règlent les mouvements des masses océaniques de surface. Océans et atmosphère agissent pour répartir l’énergie solaire à la surface du globe.